Principes

Évaluation de l’efficacité des traitements en médecine anthroposophique

La médecine anthroposophique est un élargissement autant sur le plan conceptuel que sur le plan pratique de notre médecine habituelle.

  • Elle élargit les concepts qui servent de socle à la médecine, en particulier les rapports entre l’être humain et la nature, la santé et la maladie, le diagnostic, le traitement et les critiques positives ou négatives de ces traitements.
  • Elle élargit l’éventail thérapeutique de la médecine en y incluant des médicaments spécifiques et des traitements particuliers développés sur base d’une conception innovante du monde.
  • Elle s’appuie sur ses propres bases épistémologiques, conceptuelles et méthodologiques.
  • Elle se développe par ses propres activités de recherches, ses instituts, ses conférences et ses publications.

 

La médecine anthroposophique est une médecine « orientée patient ».

  • Elle privilégie une éthique focalisée sur l’individu plutôt qu’une éthique fondée sur le groupe.
  • Au niveau méthodologique elle se situe plus dans le courant philosophique de l’idéalisme empirique (acceptation de l’individualisation des concepts) que dans le courant de l’empirisme stochastique.
  • Elle développe le fondement d’une médecine humaine sur base des capacités personnelles de jugement et de décision du médecin ou du paramédical, ainsi que par les connaissances acquises lors des soins dispensés pour le bien-être du patient individuel.
  • Elle encourage le perfectionnement des capacités individuelles de jugement des médecins et des paramédicaux mis en présence de situations cliniques concrètes. Ces aptitudes au jugement peuvent se perdre lorsque l’apprentissage est fondé sur des arbres décisionnels statistiques.

 

Médecins et paramédicaux anthroposophes acceptent le principe selon lequel un individu est apte à juger l’efficience d’un acte (par exemple l’efficacité d’une thérapeutique), tout comme ils acceptent le principe de l’amélioration individuelle des compétences.

  • Le corollaire étant qu’un patient individuel peut, en tout cas sur le plan des principes, juger de l’efficacité d’un acte
  • Ils ne croient donc pas au paradigme selon lequel l’efficience d’un acte (par exemple l’efficacité d’un médicament) ne peut être jugée, sur le plan des principes, dans le cadre d’une relation individuelle médecin (paramédical) – patient.
  • Ils pensent qu’une formation dans ce domaine s’avère possible et qu’un médecin (paramédical) expérimenté et formé possède alors suffisamment d’expérience pour juger de l’efficacité d’une thérapeutique.
  • Ils ne croient pas au paradigme selon lequel le jugement d’une thérapie ne peut s’obtenir que sur base stochastique, par exemple par des études randomisées, paradigme qui implique l’impossibilité d’une expérience thérapeutique.

 

L’idéal des médecins et des paramédicaux anthroposophes est de documenter l’efficacité des traitements

  • Cette documentation doit dans la mesure du possible tenir compte de la spécificité de la médecine anthroposophique et intégrer les critères de jugement individuel de l’efficacité.
  • Lorsque cette documentation est basée sur une étude prospective avec groupe contrôle ou sur une étude randomisée en double aveugle, une justification de l’éthique de ces recherches est indispensable.

 

Les médecins et paramédicaux anthroposophes sont d’avis que pour des raisons théoriques et éthiques, des études randomisées en double aveugle ne peuvent être exigées en toutes circonstances comme preuve d’efficacité.

 

 

Bibliographie:

Kiene: Komplementäre Methodenlehre der Klinischen Forschung – Cognition based medicine. Springer Verlag. Heidelberg/NewYork. 2000.

 

 

 

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"Les instruments employés dans ces recherches sont la méthode phénoménologique de Goethe et un entraînement de la pensée."